[Hache arpay] Bjr je vien fer le bg de mon perso, j'esper ke sa vou plera ! ++ [/Hache arpay]

C l'histoir d'1 eca ki a up 200 au rm à frifri.
Il é grad 10 Bonta mé sé paren on été tué par d Brakmar donc il veu se vengé é *PAN*

FIN








I: Introduction


Brakmar.


Il parait que son peuple est sale.
Les pauvres par la crasse et les riches par les kamas.
Par d'autres choses aussi.
Mon boulot c'est de le laver quand il y a besoin.

Du genre ces cris étouffés dans cette ruelle à rats.
J'ai appris à les reconnaître, comme n'importe quel chasseur.
Une jeune fille de Feca, seize ou dix-sept ans au plus.
Les grognements qu'on distingue en plus c'est pas les siens, ça non.

On peut pas crier et grogner en même temps.

C'est le type qui s'apprête à lui voler ce qu'à cet âge on a peut-être encore de plus précieux.
Des grognements de Roublard ça.

Je hais ces types.

La plupart d'entre eux c'est des caves qui se croient tout permis.

Maintenant je vois.
Il l'a plaquée contre le mur, lui a mis une main sur la bouche, et vient de lui arracher le haut avec l'autre.
Et il compte pas s'arrêter en si bon chemin.

Avec une femme faut jamais être trop gourmand, un truc que j'ai appris à mes dépends.
On peut pas être doué partout.
Puisque je suis là et qu'elle peut pas tellement, autant que ce soit moi qui le lui apprenne.


Il me tourne le dos, et il est trop occupé à sortir son jouet pendant le chant plaintif et strident de la petite pour m'entendre.
Elle par contre, elle a eu le temps de m'apercevoir.
Elle aurait pas du me faire ces yeux, je suis peut-être pas le seul ici à savoir lire dedans.


Gagné.


L'autre se retourne aussitôt et brandit sa dague.

Non pas celle-là, l'autre.
Je pourrais le briser sans qu'il puisse rien faire pour avoir osé me menacer,
mais mes supérieurs aiment pas que je démolisse ce qui est dans Brakmar et qui n'est pas Bontarien.
Je dois agir plus en finesse.

Mais ça va j'ai encore assez d'effet de surprise.
J'ai du métier.
Et c'est mon jouet à moi qu'il se prend dans le cou.
Fléchette enduite de sédatif haut de gamme.

C'est pas facile d'avoir ce genre de matos.
Mais j'ai mes relations.

Il tombe le nez dans la poussière en tremblant comme un Enutrof sortant d'une taverne après cuite. Vu la dose qu'il a reçue ça m'étonne pas.
Je le connais ce type.
Il a beau avoir presque saigné un collègue, ils me le sortent de cabane au bout de deux mois.

Fichus commis de paperasse.
Ces tas de graisses qui vont jamais sur le terrain.

Ce coup-ci je dirai dans mon rapport qu'il est dans le renseignement pour Amayiro.
Pour le raccourcir d'une tête par le haut ça devrait le faire.
Espérons.
Mais j'ai toutefois une petite consolation.
L'adresse de la jeune victime. Elle me l'a glissée dans la poche.
J'ai eu le temps dans la pénombre de la voir.

Elle est plutôt pas mal.

Comme quoi faire régner l'ordre ça peut des fois bien payer quand on en a un peu dans le pantalon.


Quoi ?
Vous pensiez qu'il n'y avait pas de lois chez moi ?
Que pendant que les civils s'entre-égorgent toute la maison passe son temps à se "toucher les burnes" comme dirait ce vieux Rushu ?
Si le premier imbécile venu pouvait faire du grabuge, vous pensez qu on aurait encore besoin de ces péquenauds qui ont proclamé leur empilement de masures "la cité du bien" ?

J'en doute.

Le bien ? Le mal ? Je m'en tape c'est pas à moi de définir ça. C'est aux plus forts qui savent imposer leur loi et leur justice.



Moi j'applique.

II
Bête furieuse
(339)


Se faire mettre à la porte de chez soi à seize ans,
c'est dur vous me direz.

Je l'ai pas vraiment volé non plus.

Mon petit frère c'est l'enfant miracle depuis sa naissance.
Tout lui réussit.
Il est beau garçon, intelligent, sage, bien élevé.
Il a plein d'amis, une petite copine.
Et surtout il veut devenir alchimiste comme Père.
Que demander de plus ?

Pendant ce temps-là je passe mes journées dehors, soit à chercher des sous,
soit à me bagarrer avec les brutes du coin.
Je suis déjà plutôt fort il faut dire.
J'aime bien le combat.
Obtenir de force ce qu'on te donnera jamais de gré, ça peut paraître Roublard comme pensée,
à la première approche.
Tout le monde a pourtant passé son temps à le faire.
C'est l'Histoire qui le dit.
Mais dans ma famille ça le fait pas trop comme credo.

On préfère m'ignorer et vénérer mon frangin.
Dommage que ce dernier m'ait énervé une fois de trop.

J'aime pas qu'il entre dans ma chambre,
mais lui il se gêne pas.
Il tombe un soir sur la lettre d'une fille sur ma table de nuit.
J'ai empêché son fiancé de la gifler.
En essayant toutefois de pas trop l'amocher.
Juste trois côtes cassées.
Et maintenant c'est plus son fiancé.
Elle m'a écrit pour me dire merci, avec des mots plutôt jolis.
Il la déchire et jette les morceaux par la fenêtre en disant qu'une brute comme moi peut pas se marier.
J'apprécie pas.

Pas qu'un peu.

Dans le quartier comme dans la famille on me voit comme une bête sauvage.
Mais dans ce cas ils devraient savoir que je peux devenir très dangereuse si on respecte pas mon territoire.

Quand Père le découvre devant ma porte, sa machoire est en morceaux et ses jambes sont brisées.
J'y ai peut-être été un peu fort, je reconnais.
Mais je rêvais de le voir plein de sang depuis trop longtemps.

Il me remet à un officier de milice.
Il le somme de m'emporter loin de lui.
Je suis plus son fils.

Rien qu'une bête furieuse.

III
Art et Force
(339-346)


J'aime pas comme ce milicien me tire par le bras.

Un bon poing dans le pif devrait lui faire garder ses distances,
à l'avenir.

Il l'évite.
Agile, le type.

Moi j'ai juste le temps de sentir son pied voler dans mes côtes.
Puis son poing dans mes omoplates.

C'est la première fois que quelqu'un me met au tapis.
Et me fait aussi mal, surtout.

"Je commence à comprendre de quoi parlait ton père !
Eh bien on vient de se parler franchement, toi et moi !
Maintenant je crois que tu sais qui commande !
Si tu es un gentil garçon, tout ira bien.
Sinon je te ferai sauter ton peu de cervelle, petit merdeux."

Le poste.
Pleins de types avec la même armure rouge.
Est-ce qu'ils cognent tous aussi dur ?

"Collez-le moi en cellule au sous-sol.
Pas besoin de le nourrir, il est en pleine forme !"

Ces cages.
J'ai connu pire pour le confort,
mais la chaleur est insupportable.




Sept jours plus tard

Une semaine sans rien bouffer.
Un peu d'eau histoire que je crève pas quand même.

Et voilà mon ami le milicien.

"Alors petit merdeux, on est calmé ?"

_Peut-être..

"Ca tombe bien, j'ai une bonne nouvelle.
J'ai décidé que tu deviendrais ma recrue.
T'es peut-être un débile du premier ordre tout comme j'ai l'impression de vouloir transformer l'ordure en or,
mais t'es solide et pour moi c'est tout ce qui compte.
Tous les rats puants dans ton genre que j'ai vus plus de deux jours dans ces cages suppliaient qu'on les en sorte,
en menaçant de se suicider.
Toi t'as juste fermé ta gueule pendant une semaine, et j'aime ça.
Allez debout, t'as du travail, petit merdeux !"

Ce type c'est un violent, il cogne très fort quand je fais mal un truc, et Djaul sait si ça arrive souvent.
Mais je le vois un peu comme un père au fond. Un dur qui veut que je réussisse.
Donc je le hais pas vraiment.

Mon programme est tout simple, sur le papier.

Le matin les corvées.
Ouais éplucher des patates, frotter les latrines, et j'en passe.

Après le repas la théorie.
Ouais ça m'ennuie.

Et après dîner ma matière préférée, la pratique.
L'entraînement, la castagne quoi.
J'adore ça.
Faut dire que c'est mon terrain.



6 ans plus tard

Mon poing peut briser la pierre.
J'ai assez de force pour ça.

Trois ans plus tôt j'insulte et frappe un supérieur en rentrant ivre au poste.
Mon maître me punit.
Il m' oblige jusqu'à aujourd'hui à casser des pierres dans une cellule brûlante pendant quatre heures après chaque entraînement,
quand je suis bien crevé.
Entretemps je casse ma pioche en y allant trop fort.
Faut pas dégrader le matériel.
Il me dit de continuer à mains nues.
Djaul sait combien de fois elles se brisent.
Mais l'échec ça instruit.
Même si au début on pousse plus des cris de douleur que de guerre.

"Eh bien petit merdeux, tu prolonges tes corvées ?
Faut que tu casses encore des pierres à cinq heures du matin ?"

_J'arrivais pas à dormir.

"Dans ce cas inutile de te recoucher. Amènes-toi, que je voie si pendant ces années j'ai pas raté ton éducation !"

Il lève les poings.
J'attendais ça depuis longtemps.

Il m'a appris la rapidité, l'agilité,
la précision.
Il a fait de ma force un art.
Je me laisserai plus avoir.

Il va me remettre son pied dans les côtes, comme dans le temps.
Je compte plus les heures que j'ai passées à travailler mon jeu de jambes et ma vitesse.
Maintenant il est temps que ça paie.
Je lui chope la patte d'une main et la tourne comme une poignée de porte.
Ca le met à terre.

Je tire ma dague pour la coller à sa gorge comme il m'a appris
à coups de pieds dans le derrière à chaque fois que j'étais trop lent.
Mais cette fois c'est lui qui est au tapis.
J'ai vaincu.

"Héhé pas mal... Lerig !
T'as gagné que je t'appelle par ton nom !"

IV
Xelor ex machina
(350)



Ma ville.
Qu'ont-ils fait à ma ville ?

D'habitude les Bontariens je les laisse aux copains.
Ils durent jamais longtemps quand ils osent entrer en ville.
Mais ceux-là ils ont été trop loin.
Brakmar ressemble vraiment plus à rien.

Ce Feca, ce Iop, ce roi...

Ils se sont bien amusés.
Maintenant il faut payer.
Mon armure, ma monture, mon épée..


"Seigneur Lerig, vous avez fait un travail remarquable en protégeant les habitants.
Mais Brakmar est désormais trop fragile pour qu'on puisse se passer d'hommes de votre trempe !"

_Pas d'inquiétudes ! Je serai vite de retour...
Avec en mains leurs têtes aussi brisées que nos murs !

Deux jours plus tard

Bonta.

Je la distingue maintenant,
Eclairée par les flèches enflammées des troupes sur place.
Ce type aux ailes noires qui les galvanise en haut de la tour royale...
Je l'ai vu dans un livre illustré.
C'est le Tendancieux.
Hyrkul quoi.

J'ignore pourquoi il est ici,
mais même lui il a pas intérêt à me priver de ma vengeance.
Ma monture, pardonnes-moi de te cogner si fort des talons,
t'as déjà pas mal de kilomètres dans les pattes,
mais il est temps de leur montrer ce que signifie
charger.





Sorti de nulle part pour donner le coup de grâce à la cité blanche,
le sol tremble sous le galop de sa monture.
Son allure est si effrayante.
Piétinant les corps agonisant au sol qui ont le malheur de se trouver entre lui et la tour de Bonta,
Son épée et le sang qu'elle va bientôt répandre
sont la plume et l'encre qui s'apprêtent à écrire son histoire,
qui manquait en cette Aurore Pourpre.

(Un gobelin poète anonyme)



...

C'est quoi cette espèce de trou qui vient d'apparaître dans le ciel ?

...



M'aspirer dans ce...
truc.

Alors que j'allais pouvoir entrer en scène.
Et voler la vedette à Hyrkul, aussi.
Je suis pas d'humeur, Xelor.

Tu crois que tu peux interférer comme ça dans ma vengeance ?
Et en plus me regarder de haut ?

Oh non.
Dieu ou pas dieu,
maintenant tu me dois aussi un sacré tribut.
Amènes-toi !
...


Ma lame a entaillé ton espèce de manteau.
T'aurais-je blessé ?
A te voir cet air surpris, t'y a pas l'air insensible.
Tu m'as sous-estimé et baissé ta garde,
Xelor.

T'as maintenant l'air énervé du coup.
Mais désolé pour toi je cours vite.


Merde.

Il est trop rapide en fait.
S'il me touche c'est fini...
Je suppose.
Plus le temps.
Il y a un portail qui va se refermer sous ses pieds.
Allez je saute dedans.
Avec un peu de chance j'atterrirai quelque part.


Peut-être dans mon lit,
car peut-être qu'au final je rêve ?

V
Histoire volée
(645)


Cette odeur de renfermé.
D'eau qui stagne.
De moisissure.
Je la reconnais.
l'odeur d'une cellule.

Gagné.
J'ouvre les yeux sur des barreaux.

Un geolier en armure bontarienne ?

Alors que leur cité était en ruines,
Comment m'ont-ils capturé ?
.
"Hé le geolier !
Qu'est-ce que je fiche ici ?"

_Je vois que tu te réveilles enfin !
On t'a trouvé évanoui beau au milieu de la rue.
Déjà l'ivresse sur la voie publique c'est interdit.
Mais en plus t'étais en armure et en armes brakmariennes.
J'ignore comment tu as fait ton compte, mais soit tu es fatigué de vivre,
soit tu as un sacré problême !"

_Un instant..
Je croyais la prison rasée pendant l'assault.
Et qu'est devenu mon armée ?

_Toi t'as plus toute ta tête, c'est clair.
La dernière fois qu'on a été assiégés c'était il y a presque trois siècles,
lors de la dernière Aurore Pourpre !

_Quoi ? Mais ça n'a aucun sens !
Je courais dans la ville en feu et en cendres pour aller trancher la tête du roi,
j'ai perdu conscience et je me retrouve là !

_C'est toi qui délires ou prends tes désirs pour des réalités !
A moins que tu réussisses à me faire avaler qu'on t'a laissé dormir par terre pendant ces trois siècles ?
D'ailleurs, quand bien même tu aurais participé à cette Aurore Pourpre,
tu aurais ensuite été renvoyé dans le passé par Xelor.

Xelor.
J'ai naivement pensé qu'il me serait facile de revenir à la bataille après lui avoir échappé.
J'ai pris une sortie au hasard.

Et je me retrouve là.


Relativisons.

Ca aurait pu être pire.

J'aurais pu me retrouver mort,
Ou plutôt ne pas me retrouver du tout.
Qu'importe.
Il faut que ce dieu de bas étage paie pour la victoire et l'histoire qu'il nous a volées.
Mais je dois d'abord sortir d'ici.

"Dis-moi.
Ces barreaux.
C'est solide ?"

_A toute épreuve.

_Permets-moi d'en douter.

_Si ça t'amuse tu peux toujours essay..Hééé aux armes un pri..

_Silence.
Tu vois tes barreaux ?
C'est du vrai beurre, ça se tord comme rien.
Et ton cou ce sera encore plus facile si tu continues à faire du bruit.

_Tu es juste fou ! Si tu tentes quoi que ce soit,
un mot de moi et toute la garnison sera sur toi !
Tu n'auras aucune chance !

_Tu as une femme et des gosses ?

_En quoi ça te regarde ?

_C'est la seule chose pour laquelle je te donne le droit de parler.
Si tu ne veux pas répondre je peux tout aussi bien te réduire définitivement au silence dès maintenant.
Même si tu m'as pas cru je crois t'avoir mis au courant que moi je n'ai rien à perdre de ce côté.

_Bon..d'accord. J'ai une femme. Et deux filles.

_Alors fais-moi sortir d'ici pour pouvoir les embrasser ce soir.

_Je veux juste savoir..qu'es-tu à la fin ?! Un trool n'aurait pas pu abimer ces barreaux !

_J'étais milicien comme toi avant de me retrouver ici.
Et je sais mieux que quiconque que quand on garde une cellule,
c'est que la cellule ne suffit pas.

_Les collègues doivent être en intervention suite à du grabuge au Feubuk.
Avec un peu de chance on ne croisera personne.
Suivez-moi...